Rendez-vous au CAFÉ rue flatters à Amiens pour un exposition sur le thème de l'art abstrait.

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En 2020, notre quotidien bascule. Loin de la vie animée

d’autrefois, nous nous retrouvons soudainement isolés,

confinés dans une réalité étriquée. Mon monde rétrécit,

s’étrangle. Je ressens un besoin urgent de fuir, de m’inventer

une autre réalité, un ailleurs. Rêver devient une nécessité, tout

comme créer, m’évader par l’imaginaire. La photographie de la

nature, des concerts, des gens, de la vie – tout m’échappe.

Un vide se fait, un appel à l'abstraction, à l’invisible.

C’est alors que je découvre la technique des pixels étirés, un

processus qui m’offre la possibilité d’ouvrir une brèche dans

l’univers tangible et de m’élancer vers une forme d’abstraction

poétique. En explorant cette nouvelle voie, je commence à donner

naissance à un monde inédit, peuplé de créatures énigmatiques,

de personnages effleurant l’imaginaire, et de formes où la couleur

se déploie comme une mélodie visuelle. Mais cette naissance ne

suffit pas à combler le vide. Il me faut plus : une fusion, du coeur,

je l’habille de tendresse, de monstruosité douce, d’onirisme, d’une

poésie étrange qui naît à travers des figures fantasmagoriques et qui donnent lieu aux oeuvres visibles dans cette série.

Chaque œuvre est un voyage. Je distords le réel, je pixelise la matière, je “zoome” dans le cœur de l’image pour scruter ses secrets. Puis, je sélectionne avec soin le point de fuite, et je tords les pixels, je les fais virevolter, danser sur l'écran de mon ordinateur. Cette manipulation devient un ballet numérique, une exploration tactile de la forme et de la lumière. Mais ce n’est que le début. Pour donner à mes créations leur pleine dimension, je les peins à nouveau, virtuellement. J’y ajoute des ombres et des lumières, je modèle les silhouettes avec des touches subtiles de « dodge and burn », faisant surgir des volumes et des contrastes qui confèrent à chaque image une présence presque palpable. C’est un travail patient, méticuleux, qui va bien au-delà de la simple technique des pixels étirés. Chaque pièce est un fragment unique, une œuvre qui demande des heures de concentration et de dévouement.

Chaque création est numérotée, accompagnée de sa facture et de son certificat d'authenticité, pour affirmer sa singularité dans l’univers numérique. Chaque tirage est limité à 4 exemplaires.